Je me présente : Estelle, Fondatrice et Présidente de Fun Line. J’ai tout d’abord découvert la Country en acceptant l’invitation d’une amie à faire un essai… juste pour voir. J’ai vu, ça m’a plu, je continue ! L’association où j’évoluais alors pratiquait la Country en majorité, ainsi que la Line Dance. Assez rapidement j’ai réalisé que ma préférence allait nettement vers le second style. 

Après 2 ans, n’étant plus en phase avec l’association, j’ai choisi de ne pas re-signer l’année suivante. Point de club 100% Line à l’horizon… Bon… C’est triste, mais tant pis. 

Me voyant dépérir de ne plus danser, certaines personnes de mon entourage m’ont suggéré de monter mon propre club. Après 2 ans seulement de pratique, je ne me trouvais absolument pas légitime pour cela ! Mais la graine était plantée dans ma tête…

LA GRAINE DEVIENT ARBRE...

Curieux hasard, je faisais partie du Repair Café de l’Aube en 2017. Quel rapport me direz-vous ? 

Lors d’une session du Repair Café se tenant à La Rivière De Corps, j’ai fait la connaissance de l’élu délégué aux associations de la commune. Un homme très sympathique, et réellement investi auprès des associations. Il m’arrive d’être un brin culottée, et ce jour là, j’ai bien fait. Je lui ai demandé s’il n’y aurait pas une salle disponible sur la commune pour mon association de Line Dance. Double culot… l’association n’existait alors absolument pas. 

Rendez-vous fut pris quelques jours plus tard à la Mairie afin que j’expose mon projet et voir si cela pouvait intéresser la commune. Je m’y suis rendue avec un gros dossier plein de chorégraphies et photos de démos auxquelles j’avais participé, m’attendant à devoir prouver ma légitimité. Eh bien mon dossier est resté gentiment fermé… A peine installée, Monsieur A. m’a proposé la salle Lacaille, me demandant si je préférais le lundi, mardi ou mercredi soir. Euh…. eh bien disons le mardi alors ! Et hop ! L’affaire était conclue. 

C’est bien beau le culot… Mais il faut assumer ensuite ! Me voilà partie à courir dans tous les sens comme un lièvre dans les phares d’une voiture. Il m’a fallu trouver une secrétaire, un trésorier, créer les statuts, les déposer, attendre mon numéro d’inscription, puis faire ma com’, tout ça en un temps record ! Le rendez-vous était fin avril, et mi-juin je donnais mon premier cours. Je n’en menais pas large. Afin de ne pas me retrouver toute seule dans une grande salle vide, j’ai fait appel à des amis. Et comme j’ai des amis en or, une dizaine de personnes ont suivi mes premiers pas en qualité de « coach ». J’en profite pour leur témoigner à nouveau toute ma reconnaissance pour leur soutien !

Mes toutes premières Funny, comme je les appellerais plus tard, étaient également de la partie dès le premier cours. 3 d’entre elles du moins. 3 ont suivi dans les 2-3 semaines. La première année (saison 2017/2018), j’avais donc 6 danseuses, et toutes assez courageuses pour relever le défi d’une première démo lors de la fête des associations mi-septembre… après seulement quelques semaines de pratique. Même pas peur !  

... ET L'ARBRE DEVIENT FORET

L’histoire ne s’arrête pas là. Entre opportunités et rebondissements, j’aurais de quoi écrire un roman ! Mais promis, je n’irai qu’à l’essentiel. 

Restons pour l’instant à la première saison de Fun Line. Début 2018, la commune m’appelle pour me demander de compléter une soirée… Je m’explique : un spectacle était prévu, d’un comédien interprétant les textes de Jacques Brel façon théâtre. Ce spectacle durait un peu moins d’une heure. Il nous a été proposé de faire « la seconde partie ». Une démonstration, c’est sympa, mais à la suite d’un spectacle, cela me paraissait décalé et peu pertinent. J’ai demandé à mes danseuses si ça les tentait que l’on fasse plutôt un « mini-spectacle ». Toutes ont répondu présentes ! 

C’est ainsi qu’à débuté l’aventure des spectacles. Cette fameuse « seconde partie » durait une vingtaine de minutes. Plutôt court pour une période d’incubation, mais le virus devait être du genre costaud, car il nous a toutes contaminées ! L’année d’après nous avons eu envie d’en proposer un à nouveau, en solo cette fois. Plus de première partie, il n’y avait que nous, racontant une histoire dansée durant 45 minutes. Je dois bien admettre que l’écriture, la mise en scène et l’organisation de cette comédie dansante était grisante et stimulante pour moi. J’ai donc poussé jusqu’à créer notre première grande comédie dansante, que nous avons présentée en mai 2019 : « The greatest Fun Line Show ». Suivirent ses grandes soeurs : « Flou d’Amour » en 2022, puis « Pince-toi, je rêve ! » fin 2024.

Mais alors, bientôt une nouvelle comédie dansante ? Eh bien non. Non pas que l’envie manque, loin de là ! Fun Line est en perpétuel mouvement, et présente un agenda bien chargé pour des danseuses qui, il faut le souligner, sont bénévoles, non professionnelles, et déjà fort occupées dans leur vie quotidienne. L’association a été sollicitée sur plusieurs évènements cette année 2025 (fête de la musique, du 14 juillet, animation d’un grand vide grenier, fête de fin d’été, foire artisanale, marché de Noël…), et plutôt que toujours faire des démos, nous avons proposé des spectacles en format court de 25-30 minutes qui ont trouvé leur public. Bien plus léger à gérer tant d’un point de vue écriture, mise en scène que logistique, c’est ce format qui est privilégié pour l’instant. Pour l’instant seulement… Le virus est toujours présent et bien actif ! Ainsi il est toujours dans les projets qu’une nouvelle comédie dansante voit le jour… un jour. 

6 en 2017… 30 en 2025.

30, c’est le nombre atteint depuis 2 ans par Fun Line qui a soufflé en mai dernier ses 8 bougies. 30, c’est également le nombre maximum. Plusieurs raisons à cela. La salle n’est pas extensible, en voilà déjà une bonne. Mais la principale est que je ne veux en aucun cas perdre, en acceptant un trop grand nombre, l’âme de Fun Line

Ce qu’il faut savoir, c’est que Fun Line, ce n’est pas juste une association de danse. C’est véritablement un exutoire, un lieu de partage empli de bienveillance, de sororité, d’amour, et de FUN bien sûr ! Nous ne sommes pas juste des danseuses, nous partageons bien plus que ça : nous sommes devenues au fil du temps une vraie famille. Non pas celle du sang, mais celle du coeur. Et cela transparait dans chacune de nos démos, dans chacun de nos évènements.

30… Toutes différentes les unes des autres, mais toutes unies d’une façon inexpliquée, inexplicable, mais tellement belle ! Je ne cesserai jamais de dire à mes Funny à quel point je les aime…